Les femmes seront-elles les perdantes de l'après-Covid?



 Titiou Lecoq 8 mai 2020 11h03
Comme l'a dit je ne sais plus qui, «elles cousent, ils causent»
Au début du XXe siècle, les féministes sont mobilisées depuis plusieurs années pour obtenir le droit de vote. Elles forment des groupes d'action, manifestent, troublent l'ordre public, fondent des journaux, écrivent des articles, utilisent parfois la violence. Elles arrivent à mettre la question au premier plan. Et puis, c'est la guerre. La vraie.
En 1914, nombre de féministes se rallient à la grande cause nationale: il faut être unies face à la guerre. Même celles pour qui féminisme et pacifisme vont de pair décident de mettre leurs revendications en sourdine. De toute façon, on ne les écoute pas, et elles pensent que si les femmes participent à l'effort de guerre, les politiques n'auront pas d'autre choix après l'armistice que de leur accorder le droit de vote.
 
La stratégie se révèlera payante dans un certain nombre de pays, même s'il y eut souvent des restrictions pour en écarter certaines femmes –par exemple aux États-Unis, où le droit n'a été donné en 1920 qu'aux seules femmes blanches. Mais en France, c'est niet. Peau de balle. Que dalle.
Les femmes devront attendre une autre guerre mondiale pour avoir le droit de vote (1944 pour être précise, mais 1958 pour que ce droit soit accordé aux femmes algériennes musulmanes).





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