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Ursula K. Le Guin en 2008. Photo Writer Pictures .Leemage |
Valérie Stiénon et Magali Nachtergael décryptent les rapports de domination chez Le Guin
Quelle est la part de la dimension écologique dans son œuvre ?
L’écologie est au centre de ses travaux, dans la mesure où elle s’intéresse avant tout aux formes de la diversité biologique et socioculturelle, et c’est bien à travers ce paradigme ethnographique que peut se comprendre son féminisme : à l’échelle du vivant tout entier, plutôt que sous l’angle d’une revendication de caste. Dans la «théorie de la fiction-panier», elle développe très clairement une pensée écoféministe qui s’oppose aux mouvements de domination colonialiste qu’elle associe au masculin : elle utilise une métaphore inspirée de Virginia Woolf mais aussi de la féministe Elizabeth Fischer, fondatrice de la revue Aphra, un magazine littéraire féministe des années 70. Elle situe alors la fiction dans la position du récipient, du réceptacle, par opposition au projectile mâle, l’arme.
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